Rapport de la présidente Judy Kelley – septembre 2023
par Judy Kelley, Présidente du Conseil des commissaires de la CSLBP
Alors que la CSLBP se préparait à entamer une année passionnante remplie de magnifiques projets éducatifs d’enseignement, d’apprentissage et de célébration, non seulement pour ses 25 ans d’existence, mais aussi pour chaque élève, en plaçant l’apprenant au premier plan, de sérieuses perturbations nous ont frappés, à commencer par nos enseignants.
Moi-même et le Conseil savons très bien que chaque personne qui accompagne un élève dans son apprentissage et dans son expérience scolaire globale est appréciée et respectée. Mais nos enseignants sont complètement méprisés par le gouvernement actuel dans leurs négociations contractuelles. Il est inadmissible que le gouvernement, dans le cadre des négociations en cours dans le secteur public, fasse obstacle aux demandes fondamentales, raisonnables et nécessaires des syndicats pour que nos enseignants puissent continuer à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce gouvernement doit ouvrir les yeux sur le rôle essentiel qu’ils jouent dans cette société et leur accorder un règlement respectueux pour le travail qu’ils accomplissent et les contributions inestimables qu’ils apportent à cette génération et qu’ils apporteront aux générations futures d’élèves. Nos enseignants méritent d’être reconnus comme les professionnels bien formés qu’ils sont et comme la clé qui ouvre les portes de la connaissance, de l’apprentissage et de l’excellence citoyenne à nos élèves, et non comme de simples personnes se tenant devant une classe d’élèves et pouvant être remplacées par « un adulte » en cas de pénurie d’enseignants.
Félicitations aux syndicats du secteur public qui ont organisé un rassemblement très visible et pacifique le samedi 23 septembre, à Montréal, afin d’envoyer au gouvernement un message puissant de graves préoccupations et de solidarité.
Il est inacceptable que le gouvernement ait pris l’initiative de déposer une liste de revendications à la Quebec Provincial Association of Teachers (QPAT) et à leurs homologues francophones, au nom des employeurs, à une table de négociation que le Conseil du trésor a créée et qui ne compte aucune représentation des commissions scolaires anglophones ou des centres de services francophones, ce qui représente une longue tradition. Ces enjeux sont locaux et ils doivent être négociés par des négociateurs locaux. Le Conseil du trésor doit négocier de bonne foi et, comme le disait l’une de nos mentors, Mme Merna Lashley, PhD, rester dans cette voie.
Il n’est pas acceptable qu’environ 400 élèves admissibles à l’enseignement en anglais, et peut-être beaucoup plus, se trouvent dans un engorgement bureaucratique en attendant d’être acceptés dans les écoles anglaises de la province. Russell Copeman, directeur général de l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec, a déclaré dans un communiqué de presse la semaine dernière que les commissions scolaires ont développé une expertise en matière d’admissibilité et que l’ACSAQ estime que la majorité de ces cas d’admission sont clairs et pourraient être résolus rapidement, si ce n’était de ce retard. Le ministère doit à ces élèves et à leurs familles d’ajouter les ressources nécessaires pour que le travail soit fait, et ce, dès aujourd’hui !
Le gouvernement du Québec a déposé un appel de la décision soigneusement analysée et expliquée sur le bien-fondé du projet de loi 40, rendue en août 2023 par le juge Sylvain Lussier, qui a conclu que les commissions scolaires anglophones du Québec ont le droit de gérer leurs propres écoles et que le projet de loi allait trop loin en tentant de les abolir. Ce récent appel par le gouvernement du Québec de la décision et de nos droits constitutionnels canadiens en vertu de l’article 23, ainsi que le projet de loi 23, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique et instituant l’Institut national d’excellence en éducation, actuellement à l’étude en commission à l’Assemblée nationale, vont une fois de plus plonger la communauté des commissions scolaires anglophones dans une lutte pour leur droit d’exister et de gérer et de contrôler leurs établissements. Le gouvernement du Québec nous a placés dans une situation de David contre Goliath, alors que ses ressources sont illimitées par rapport aux nôtres. Ce n’est pas acceptable.
Par contre, ce qui est sûr, c’est que la Commission scolaire Lester-B.- Pearson a une vision forte de l’excellence pour tous et qu’elle valorise la communauté, l’inclusion, l’innovation, l’intégrité et le respect. Elle s’efforce de garantir des lieux d’apprentissage et de travail sûrs pour tous ses élèves et son personnel. Elle veille à mettre en place des politiques et des pratiques inclusives qui respectent la dignité de tous les membres de la communauté de la CSLBP. Elle est fière d’être chef de file en éducation, de faire bouger les choses et d’être à l’écoute, tout en faisant un pas de géant à la fois. Elle est fière de ses commissaires représentant les élèves qui se joindront à nous lors des réunions du Conseil pendant l’année scolaire.
Nous sommes reconnaissants au service des Ressources financières qui travaille sans relâche, en faisant constamment face à des défis budgétaires, pour s’assurer que notre commission scolaire est entre de bonnes mains financières. Nous sommes fiers des initiatives prises par la commission scolaire pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 30 septembre, pas seulement un jour mais tout au long de l’année. Nous sommes fiers du travail accompli à la CSLBP, mais nous savons qu’il y a toujours beaucoup plus à faire, tout en travaillant dans la limite de nos moyens.
Nous continuerons à rappeler aux membres de notre communauté qu’ils doivent toujours faire preuve de gentillesse, de patience et de courtoisie les uns envers les autres, tout en s’efforçant de donner le meilleur d’eux-mêmes. Voilà qui est acceptable.
Judith Kelley, présidente de la CSLBP