Événement Passion Pop de l’école secondaire Saint-Thomas visant la promotion du français langue seconde
par Isabelle Alarie, coordonnatrice en français et de la vie étudiante
à l’école secondaire Saint-Thomas
Les membres des médias ont récemment été invités à assister à l’événement d’une journée Passion Pop qui a eu lieu à l’école secondaire Saint-Thomas. Passion Pop a eu comme objectif de permettre aux élèves d’apprendre le français dans un contexte motivant et à acquérir des compétences en français langue seconde. Inspirés par le modèle d’événements culturels populaires comme le Comiccon, les élèves ont préparés des ateliers sur des sujets qui les passionnent et ils les présenteront à leurs camarades.
Les élèves qui ont participer ont eu l’occasion de présenter leur contenu à leurs camarades. Ce projet rassembleur donne aux autres élèves l’occasion de devenir le public et de découvrir les passions de leurs camarades, tout en parlant français dans leurs communications.
Le projet s’adresse à tous les élèves de français langue seconde, peu importe leur parcours (de base ou enrichi). Il offre de la souplesse pédagogique qui aide l’enseignant à l’adapter aux besoins des élèves.
Passion Pop et FLS
Le projet Passion Pop est basé sur le concept du Comiccon, qui est un congrès d’amateurs de culture populaire. À l’origine, un Comiccon était tout simplement un congrès de collectionneurs de bande dessinee . Avec le temps, le rassemblement annuel a explosé en conférence où l’on peut rencontrer des auteurs, des dessinateurs, des vendeurs, des costumadiers et des célébrités provenant de toutes les sphères de la culture populaire, de la littérature et des arts. Ce qu’il faut comprendre du projet Passion Pop, ce n’est pas les jeux vidéo, ni les BD, ni la costumade; c’est le pouvoir que les élèves ont à choisir ce qu’ils veulent étudier et présenter. Quand on accorde aux élèves cette agentivité et qu’ils ont le contrôle sur le contenu de ce qu’ils apprennent en classe, comme des superhéros qui viennent de découvrir leur pouvoir, ils sont motivés et engagés dans leur apprentissage du FLS.
Un projet à plusieurs visages
Bien que nos élèves ne soient pas des spécialistes, ils en connaissent beaucoup sur ce qui les passionne et sont souvent prêts à partager leur bagage de connaissances avec les autres. Un joueur de jeux vidéo peut faire une comparaison des meilleures consoles ou expliquer l’évolution des jeux vidéo, incluant le sien. Celui ou celle qui s’intéresse plus à la mode ou à la musique peut énumérer les films qui ont eu le plus grand impact sur la mode du 20e et 21e siècle. Un élève qui adore dessiner peut présenter son portfolio et parler de ses influences. Tout comme le multivers du Docteur Strange, les sujets sont illimités.
Sortir de sa zone de confort
Sortir de sa zone de confort fait peur, peu importe notre âge. Un jeune qui éprouve de la difficulté en FLS est souvent réticent à essayer quelque chose de nouveau, car l’inconnu n’est jamais agréable. Or, si l’on permet à l’élève de déterminer le contenu de son apprentissage, cet élève se sent beaucoup plus motivé et engagé dans son parcours scolaire. Le succès n’est pas uniquement la note qu’on obtient ; c’est développer un lien entre notre passion et la langue qu’on apprend, c’est faire face à l’inconnu sachant que nous contrôlons les paramètres, c’est créer un rapprochement entre soi et notre auditoire.
Repenser l’engagement des élèves
Lorsque les élèves ont des paramètres clairs et lorsqu’ils ont la mainmise sur ce qu’ils étudient, la gestion se fait facilement, car les élèves deviennent des collaborateurs et participent au déroulement du cours. Leur expérience au sein du cours de FLS est transformée.
En laissant le libre choix aux élèves pour leur présentation, ces derniers ont le contrôle du contenu tout en bénéficiant de l’occasion d’exprimer leur voix. Ainsi, leur sens de l’auto-efficacité et leur estime de soi se renforcent.