Rapport de la présidente Judy Kelley – février 2023

par Judy Kelley, Présidente du Conseil des commissaires de la CSLBP

Ce soir, j’aimerais commencer mon rapport par des remerciements et ma gratitude sincères pour les initiatives, les activités, les reconnaissances, le temps passé dans nos écoles et nos centres qui ont mis l’accent sur l’apprentissage et l’hommage à l’héritage des Noirs au Canada, à l’histoire des Noirs, aux artisans du changement et aux défenseurs des Noirs, pendant ce mois de février. Le Mois de l’histoire des Noirs a été officiellement reconnu au Canada à la suite d’une motion à la Chambre des communes en décembre 1995 et la sensibilisation par le biais du Mois de l’histoire des Noirs se renforce chaque année, chaque mois, chaque jour. Le 22 février, Journée du Tshirt Rose, et dans les jours qui ont précédé et suivi cette journée, les élèves de la CSLBP ont participé à des discussions et à des activités afin d’apprendre et de travailler en solidarité contre les méfaits de l’intimidation, dans la promotion de la gentillesse. Cette journée a été initiée par deux élèves d’une petite ville de Nouvelle-Écosse, en 2007. Avec de nombreux amis, ils ont porté du rose en soutien à un garçon homosexuel de 9e année qui avait été victime d’intimidation et de harcèlement par ses camarades de classe parce qu’il portait du rose. Ce mouvement s’est répandu dans tout le pays, montrant la force et la détermination des jeunes en action. Au sein de notre commission scolaire, nous avons également célébré les semaines d’appréciation des enseignants et du personnel, la semaine de la persévérance scolaire, ainsi que de nombreuses autres situations d’apprentissage positives fondées sur la compassion et l’appréciation de la diversité et de l’inclusion. Notre Conseil souhaite reconnaître tout le travail accompli au cours de ce mois, et chaque jour, en prenant le temps supplémentaire d’enrichir et d’améliorer l’apprentissage des élèves en classe et à l’extérieur. Nous aimerions également reconnaître tous les employés de la commission scolaire qui ont dépassé leur devoir pour soutenir leurs communautés d’une multitude de façons.
De très nombreuses initiatives et actions positives peuvent toutefois être compromises et étouffées par les événements difficiles qui se produisent autour de nous. Dans le monde entier, je pense aux victimes des terribles tremblements de terre en Syrie et en Turquie. Je pense à l’invasion de l’Ukraine il y a eu un an la fin de semaine dernière, qui se poursuit avec une telle vengeance et un tel manque de sens. Plus près de nous, je pense aux réfugiés et à leurs difficultés. Je m’interroge sur les personnes vulnérables dans nos communautés qui luttent pour trouver chaleur, nourriture et abri. Je pense à la tristesse dévastatrice et immense des familles et de leur vaste communauté suite à l’événement choquant et tragique survenu dans une garderie de Laval il y a quelques semaines à peine. Je pense à nos élèves et à leurs familles dans nos écoles et nos centres qui font face à des défis importants dans leur vie quotidienne. (Soit dit en passant, j’ai regardé il y a quelques jours un film canadien puissant basé sur un roman du même nom, Scarborough, de Catherine Hernandez, qui raconte une histoire vivante et émouvante à ce sujet. Je vous recommande vivement de voir ce film). J’ai confiance, cependant, qu’à la CSLBP, l’empathie, le soutien, la compréhension et la gentillesse constituent l’intention de chacun qui s’efforcent tous de faire une différence.
Quand j’étais enfant, mes parents me disaient toujours, si l’on se moquait de moi, de me souvenir du dicton « Les bâtons et les pierres peuvent me briser les os, mais les mots ne me feront jamais de mal ». Il s’agit d’un dicton datant du milieu du 19e siècle, qui était considéré comme un mantra pour éviter et ignorer les brimades et les injures. Il suffit de s’en aller. Ne pas se sentir blessé. Eh bien, devinez quoi. Les mots comptent. Les injures blessent. Elles peuvent s’incruster profondément dans l’âme d’une personne, la porter à y penser constamment, affecter sa confiance, son estime de soi et sa dignité, et s’y attarder toute une vie. Nous ne pouvons pas sous-estimer le pouvoir des mots, des insultes raciales, des remarques haineuses criées, chuchotées ou communiquées de toute autre manière, mais surtout par le biais des médias sociaux. L’expérience d’un élève profondément touché par le racisme anti-Noir a récemment été mise en lumière au sein de notre Conseil et dans les médias locaux. Malgré toutes les actions positives et le travail accompli à la CSLBP, nous savons qu’il y a des élèves qui luttent contre l’intimidation, les injures et l’estime de soi. En tant que communauté éducative et communauté au sens large, nous devons toujours nous élever contre toute forme d’injures et ses conséquences, tout en reconnaissant qu’il existe des barrières et des obstacles sur le chemin. Dans le même temps, nous devons également nous tenir à l’écart de la négativité et du jugement d’autrui, ce qui inclut également les critiques à l’égard des administrateurs de nos écoles, des enseignants, du personnel de soutien, des professionnels, de tous ceux qui travaillent avec nos élèves, et nous efforcer, au contraire, de trouver dans le ton et les actes, des messages positifs, civils, bienveillants et constructifs pour les autres et pour nos élèves. Nous devons montrer l’exemple.
L’éducation, l’éducation, l’éducation et les actions positives, telles que la célébration du Mois de l’histoire des Noirs et de la Journée du t-shirt rose, constituent une partie essentielle de la solution pour aider nos élèves et notre communauté à donner le meilleur d’eux-mêmes. Cela fait partie de la voie à suivre.
Il suffit de regarder autour de nous, ce soir, lors de cette réunion du Conseil, tous les participants, pour apprécier le fait que nous sommes une communauté bienveillante, qui fait de son mieux. Pouvons-nous faire mieux ? Oui, nous le pouvons. C’est un travail difficile et, parfois, nous faisons deux pas en avant et un pas en arrière. Ce qui est difficile est difficile.
Je demande à chacun de promouvoir la bienveillance dans tout ce qu’il fait.
Travaillons tous ensemble pour faire la différence pour nos élèves, notre raison d’être. Soyons gentils, soyons patients, soyons les meilleurs que nous pouvons être.